jeudi 22 mai 2014

LES Z'AVENTURES DE ZE VENUS - La felouque oubliée - Episode 4


La felouque oubliée – Episode 4

Granny, après une petite sieste, reprit le cours de son histoire. Inès était impatiente d’en savoir plus sur Dihem et sa grand-mère.

Le choix d’une vie
 
« Dihem et moi savions que l’instant était décisif. Il ne s’agissait pas d’une aventure passagère. Notre vie, à partir de cette nuit là, basculerait. Dihem m’emmena jusqu’à la maison familiale. Les ruelles n’étaient pas éclairées et fort heureusement nous n’avons croisé personne. Nous avions l’air de deux gamins qui avaient peur d’être pris en flagrant délit.

Nous nous sommes installés sur le rebord du lit et nous avons échangé un regard troublant. Un silence de plomb nous enveloppa. Dihem le brisa
-         Vois-tu, Tassadit, je n’ai jamais emmené personne dans la maison de mes parents. Je me suis toujours dit que seule celle que j’aimerais d’un amour vrai pourra passer le pas de cette porte. Tu es celle là. Je le ressens au plus profond de moi.
-         Dihem, je suis touchée et je ne sais que dire. J’ai l’impression de vivre un rêve éveillé. Je ne sais plus qui je suis ni où je suis. Tout cela est tellement beau. Je ne pensais pas avoir la chance de rencontrer un tel amour.

Ce sont les rayons du soleil à travers les persiennes qui me réveillèrent…
-         Granny, tu ne me dit pas tout là… Est-ce que ?... Enfin tu vois ce que je veux dire…
-         Inès, tu es bien curieuse, lui dit Granny. Ce qui s’est passé cette nuit là est mon jardin secret ma chérie. Je peux simplement te dire que nous avons l’un et l’autre pleuré tellement l’émotion était forte.
-         Tu as les yeux qui brillent Granny. Dihem et Tassadit… ça sonnait bien, ajouta Inès avec un clin d’œil.
-         A vrai dire, il m’appelait Caméléonne et non Tassadit ; lui répondit Granny dans un éclat de rire
-         Drôle de petit sobriquet !!
-         Il faisait référence à ma facilité à m’adapter à n’importe quel milieu et à me fondre dans la foule. Mais laisse-moi poursuivre mon récit Inès…

En me réveillant, je découvris un mot de Dihem posé sur la table « Je reviens très vite ma caméléonne adorée, avec quelques douceurs pour un réveil sucré. Ton Dihem ».
Je décidais, en l’attendant, de lire un peu. En glissant la main dans mon sac pour attraper mon livre, je sentis mon téléphone. Cela faisait 4 jours que je n’avais pas donné signe de vie à Eric. Je me devais de le rassurer.

La tempête de sentiments

En allumant mon téléphone, j’ai pu constater les nombreux appels d’Eric. Je redoutais d’écouter le répondeur. Je tremblais de nervosité. Le message remplissait la boite vocale : « Tassadit, je ne sais pas où tu es et je m’inquiète. J’ai tourné ça dans tous les sens depuis ton départ et je ne trouve pas d’explication. Tu me les donneras je l’espère à ton retour ; parce que tu reviendras n’est ce pas ? Je sais que je ne suis pas l’homme dont tu as rêvé et qui te fait rêver. Tu es une femme passionnée et amoureuse de la vie avant tout. Je sais la passion que tu aimerais trouver et que je ne te donne pas. Il faut que tu saches que je t’aime profondément, telle que tu es. Comme tu sais je n’ai pas encore réussi à briser ce carcan qui m’empêche de te livrer tous mes sentiments mais crois le ils sont bien là. Je suis perdue depuis ton départ. Au-delà du manque de toi, de ta présence, ton sourire, il y a ce manque de nous. Je suis davantage moi près de toi. Je chemine depuis que tu n’es plus là. J’ai compris certaines choses de moi, Tassadit. Je voudrais te savoir heureuse là où tu es. Tu as bien fait d’arrêter notre relation qui ne te convenait plus. Parlons-nous, ma chérie, et construisons ensemble d’autres fondations pour une relation plus épanouissante. Je suis prêt. A deux, nous bâtirons une belle histoire d’amour et dans 30 ans, nous raconterons tout ceci à nos petits enfants près de la cheminée dont tu parles tant »

Je fis tomber le téléphone tellement le message me bouleversa. Des larmes silencieuses mouillèrent mes joues. A ce moment là, Dihem entra dans la pièce. Dans une main un bouquet de coquelicots. Son regard allât de mon regard embué au téléphone à mes pieds. Il s’asseya près de moi et sans un mot me prit dans ses bras et me caressa doucement les cheveux.


La suite de La Felouque oubliée dans le prochain épisode…

ZE VENUS ZB , 22 mai 2014

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