mardi 16 septembre 2014

LE MOT DE ZE VENUS

LE MOT DE ZE VENUS



Le blog ze-venus.blogspot a été lancé en 2011.
Pour améliorer la navigation, le design et le faire évoluer, le blog va prochainement prendre la forme d'un site.
En attendant la fin de ce chantier, ze-venus.blogspot se met en veille.
Vous retrouverez la suite de la nouvelle "Tassadit, la bienheureuse", les poèmes et billets d'humeur de Ze Venus sur le nouveau site !!

Un grand merci à Jean-Claude qui a accepté de faire cette transformation !!

ZE VENUS ZB, 16 septembre 2014

samedi 13 septembre 2014

Les Nouvelles - TASSADIT LA BIENHEUREUSE chapitre 4

TASSADIT LA BIENHEUREUSE

Chapitre 4 – Du poids de la tradition




Des préparatifs berbères

L’anniversaire de Tassadit était prévu le lendemain. Sa mère le préparait ce matin là. Elle confectionnait des pâtisseries (makrout, cornes de gazelle et zlabia essentiellement). Tassadit, après s’être occupée de ses frères et sœur et du ménage, a rejoint sa mère à la cuisine.
C’était une pièce sommaire. Au centre, le kanoun, sur lequel était posé un grand couscoussier. Le kanoun était un trou profond d’une vingtaine de centimètres. On y faisait du feu pour cuisiner ou simplement se réchauffer. C’était le pilier de la maison berbère. Sur le mur, quelques ustensiles de cuisine étaient accrochés de façon artisanale. La famille de Tassadit n’avait pas encore de cuisinière ; ils en seront équipés des années plus tard. Son père avait tenu à acheter un frigo, produit de luxe à l’époque. Il était branché dans la salle à manger pour le préserver des fumées émanant du kanoun et aussi pour que les visiteurs accueillis dans la salle puissent le voir.  Il était alors de bon ton d’afficher fièrement ce type d’acquisitions.
Tassadit a du faire de nombreux allers et retours au four du village pour cuire les nombreuses pâtisseries. Toutes les familles ne disposant pas de four faisaient de même. Le four était géré par un villageois qui, moyennant finances, s’occupait de la cuisson.

En fin de journée, tout était prêt : le couscous, les galettes de blé dur, le pain au levain et les gâteaux. Pour l’occasion, de la viande à profusion avait été cuite. Au quotidien, les familles modestes n’en mangeaient pas. Il fallait profiter des mariages, anniversaires, baptêmes pour s’en régaler.
Cette nuit là, Tassadit eu du mal à s’endormir tant l’excitation était grande. Par le bouche à oreille, tout le voisinage savait qu’on fêtait les 12 ans de Tassadit. Ils viendraient donc nombreux tout au long de la journée et seraient servis des mets préparés à n’importe quelle heure. Bien sur, chacun ramènerait un présent pour Tassadit. Pour ses parents, c’était aussi l’occasion de montrer leur fille comme future mariée potentielle.
Tassadit avait conscience du sens donné à cette fête en son honneur. Elle n’en faisait pas cas. C’était la tradition de son village. Elle espérait en secret que la famille d’Arezki serait présente.

Un anniversaire en demi-teinte

Au petit matin, sa mère la réveilla. Elle coiffa longuement ses cheveux longs et bruns en les enduisant d’huile d’olive. La famille de Tassadit possédait des oliviers. Le moulin du village leur permettait d’en tirer une huile riche qu’ils conservaient dans des jarres immenses. Suivant son millésime, l’huile avait différents usages. Pour la cuisine, on utilisait la plus récente. Une autre, plus ambrée, servait de médicaments en la réchauffant légèrement. Celle à la couleur plus sombre pouvait être utilisée pour nourrir les cheveux, les rendre plus brillants.
Pendant que sa mère la coiffait, elle lui rappelait l’importance de bien accueillir les invités et de se montrer sous son meilleur jour. Il en allait de son devenir.
Tassadit écoutait attentivement sa mère partagée entre son désir de jeune fille de faire la fête et celui de l’aînée de la famille promise à des fiançailles à venir.
La tenue de Tassadit était traditionnelle. Une longue robe kabyle ornée de broderies colorées. Autour de la taille était nouée une sorte de paréo aux couleurs orangées et brodé comme la robe. Des bijoux kabyles en argent vieilli avec des pierres de corail rouges, vertes et bleues paraient le cou et les bras de Tassadit. Un bijou frontal était posé par-dessus un foulard orné de pendentifs argentés.
Sa mère lui mit du khol (une poudre minérale noire ou grise utilisée pour maquiller et soigner les yeux) aux yeux puis observa le résultat.
Tu es belle ma fille. On dirait Kahina la reine des berbères (Cf. le texte du blog sur kahina reine des berbères). Elles diront toutes que Zouina a une fille belle comme une perle et elles voudront toutes de toi pour leur fils
 Je suis trop jeune yemma (maman en kabyle) et puis tu as besoin de moi
 Ne dis pas n’importe quoi ; tu as 12 ans. J’ai été mariée à 10 ans. D’ici 2 à 3 ans ce sera ton tour pour la joie de ton père et de nous tous. Assez parlé. Des invités pourraient arriver dans peu de temps.

Tassadit se rendit dans la cour à ciel ouvert. Une chaise richement décorée était installée sur un tapis de fête de couleur rouge.
Assise sur cette chaise les yeux levés vers le ciel, Tassadit observait un oiseau sur le toit de la maison. Elle le regarda s’envoler et envia sa liberté.


La suite de Tassadit La bienheureuse dans le chapitre 5


ZE VENUS ZB, 13 septembre 2014

vendredi 12 septembre 2014

Les nouvelles - TASSADIT LA BIENHEUREUSE chapitre 3

TASSADIT LA BIENHEUREUSE
Chapitre 3 – Le calme avant la tempête


Une petite « maman »

Tassadit adorait s’occuper de ses jeunes frères. Elle affectionnait surtout Kamel âgé d’un an. Pour le bercer elle l’installait sur son dos et l’enveloppait d’un drap, qu’elle nouait ensuite autour de sa taille. Il s’endormait toujours, apaisé par le contact avec sa sœur et au doux son des berceuses qu’elle lui chantait.
Les matinées de Tassadit étaient toujours bien occupées. Elle aimait se réveiller tôt le matin pour confectionner un bon petit déjeuner à toute la maisonnée. Son père partait à l’aube car il travaillait loin de leur village. Tassadit préparait ses frères et sœur pour l’école pendant que sa mère s’occupait des plus jeunes. Ses frères l’appelaient « nana Tassadit ». Ils marquaient ainsi leur respect à leur aînée en précédant son prénom de « nana ».

Une journée bien remplie

Après le départ en fanfare de ses jeunes frères à l’école, accompagnés par leur mère, Tassadit rangeait la maison. Elle aimait se retrouver toute seule dans la maison et profiter du calme ambiant. Tassadit nettoyait le sol des chambres avec des petites balayettes confectionnées par son grand-père. Elle ramenait tout dans la grande cour à ciel ouvert puis elle aspergeait les sols d’eau fraîche. En gardant ainsi les chambres les volets fermés et le sol humidifié, les pièces restaient fraîches jusqu’au soir.

Elle rassemblait ensuite toutes les nattes de la maison et les battaient contre l’olivier devant la maison pour en retirer la poussière.
Tassadit n’aimait pas s’occuper de la pièce qui servait de toilettes. Il s’agissait d’une fosse recouverte d’une dalle qu’il fallait pousser pour faire ses besoins. Elle arrosait généreusement les murs et le sol de cette pièce avec un produit désinfectant. Elle en ressortait toujours avec un haut le cœur. La hantise de Tassadit était de tomber dans cette fosse ou d'y croiser des rats comme cela était déjà arrivé.

Pour se remettre de ces effluves malodorantes, Tassadit prenait des bassines et lavait le linge. A cette époque les familles modestes n’avaient pas de machine à laver. Elle aimait plonger ses mains dans la mousse aux senteurs de savon de Marseille. Le linge était ensuite étendu sur un fil allant d’un bout à l’autre de la cour. Quand elle n’avait pas assez de place, Tassadit montait sur le toit où elle pouvait utiliser un autre fil à linge.

Rêveries sous l’olivier

Lorsque Tassadit avait achevé toutes les tâches ménagères, elle s’installait sous l’olivier majestueux qui offrait une ombre appréciable devant la maison. Elle aimait toucher le tronc et s’y adosser. Tassadit laissait vagabonder ses pensées et s’offrait un repos bien mérité. Elle avait devant elle une bonne heure avant l’arrivée de sa mère. Après avoir accompagné les plus jeunes à l’école, sa mère se rendait chez l’épicier et s’arrêtait chez les voisines pour prendre de leurs nouvelles et relayer quelques commérages.

Tassadit fermait les yeux, la tête contre l’olivier. Une voix arrêta ses rêveries.
 Azul Tassadit, dit Arezki
Tassadit ouvrit les yeux et vit Arezki, un garçon de 13 ans, qu’elle avait souvent croisé près du puits du village.
Intimidée par le sourire d'Arezki et craignant qu'on puisse les voir, Tassadit rentra vite dans la maison sans lui répondre. Sa mère lui avait défendu de discuter avec des jeunes hommes sans la présence d'un adulte de la famille. Il en allait de sa réputation et de celle de sa famille.
A cette époque, les jeunes filles devaient rester vierges jusqu'à leur mariage et dès lors qu'elles atteignaient la puberté, il leur était interdit de s'afficher, seules, avec un jeune homme. 

Tassadit adossée derrière la porte de la maison sentait son cœur palpiter comme jamais... Était-ce la surprise de la visite d'Arezki ou le fait de sentiments nouveaux qui naissaient en elle ?



La suite de Tassadit La bienheureuse dans le chapitre 4


ZE VENUS ZB, 12 septembre 2014

lundi 8 septembre 2014

LES NOUVELLES - TASSADIT -Chapitre 2 : L'adieu à l'enfance

Tassadit La Bienheureuse
Chapitre 2 – L’adieu à l’enfance


Un entre deux

Les années d’enfance de Tassadit se sont déroulées dans l’insouciance propre aux enfants.
L’anniversaire de Tassadit approchait à grands pas. 12 ans… Sa grand-mère ne cessait de lui répétait qu’elle était maintenant une petite femme et que les choses allaient changer pour elle.
Tassadit ne comprenait pas vraiment à quoi faisait allusion sa grand-mère. Dans l’attente de ce jour spécial, Tassadit continuait de vaquer à ses occupations. Elle avait davantage de taches ménagères et de moins en moins de temps pour jouer dans les ruelles du village. Quand il lui arrivait de le faire, sa mère lui lançait des regards noirs et lui demandait de rentrer l’aider. Elle lui répétait en chemin qu’elle n’avait plus l’âge et qu’elle avait besoin d’elle. La famille s’était en effet agrandie et Tassadit avait trois frères de plus.
Elle était l’aînée de la fratrie. Aussi, elle devait relayer sa mère pour la préparation des repas et s’occuper de ses jeunes frères. Ce faisant, sa mère lui expliquait qu’ainsi elle serait une bonne mère plus tard et une épouse dont son mari serait fier.
Tassadit ne fréquentait pas l’école. Son père et sa mère s’étaient mis d’accord pour qu’elle reste à la maison pour les aider. L’un de ses frères et sa sœur cadette s’y rendaient et lui racontaient leurs journées. Elle s’en amusait mais ne les enviait pas. Tassadit avait vite compris sa position d’aînée et s’y était résignée.
Tassadit baignait dans ce discours endoctrinant visant à la préparer à ce seul objectif : devenir une épouse et une mère. Il en était ainsi des jeunes filles dans la kabylie des années 1970.

Une récréation

Les journées étaient rythmées par les allers et venues au puits du village. L’eau courante n’existait pas. Il fallait donc trois fois par jour remplir tous les bidons, jarres et autres contenants disponibles pour satisfaire à tous les besoins de la famille.
Tassadit aimait se rendre au puits du village. C’était sa récréation. Elle y retrouvait des jeunes filles de son âge avec qui elle bavardait pendant qu’elle puisait l’eau. Chacune y allait des ses petits malheurs, des ses rêveries. Tassadit aimait ce moment de liberté où elle pouvait tout dire.
La tache était rude et longue ; aussi elles avaient le temps pour discuter et parfois elles jouaient aux osselets. Les plus âgées racontaient les regards échangés avec quelques jeunes hommes du village, prémices de fiançailles à venir.
Ces histoires faisaient sourire Tassadit. Elle n’y pensait pas encore même si elle avait repéré un jeune de 13 ans toujours présent lorsqu’elle se rendait au puits. Simple hasard sans doute, se disait elle.
Les bidons remplis d’eau, Tassadit les chargeait de façon astucieuse pour pouvoir en porter deux ou trois. Elle utilisait un linge qu’elle enroulait de sorte à en faire un gros boudin. Tassadit le nouait autour de sa taille. Elle pouvait ainsi poser deux bidons dessus dans le dos qu’elle retenait par une cordelette. Il lui arrivait d’ajouter un autre contenant sur sa tête enrubannée.
Tassadit accomplissait cette tache sans se plaindre. Il appartenait aux femmes du village de s’occuper de l’eau ; elle avait déjà bien conscience de sa position de femme en devenir.


La suite dans le chapitre 3…


ZE VENUS ZB, 8 septembre 2014 

dimanche 7 septembre 2014

LES NOUVELLES - TASSADIT - Une enfance heureuse

TASSADIT - Retour et suite de son histoire

En juin 2013, j'avais commencé à vous raconter l'histoire de TASSADIT. Le premier épisode est "Une enfance heureuse". Des amis m'ont incitée à écrire la suite pour continuer de découvrir cet univers kabyle. Pour les personnes qui ne l'avaient pas lu et pour les autres se le remémorer, je publie de nouveau ce premier épisode avant de livrer la suite.

Article de juin 2013 

"Après le texte autobiographique sur mon enfance kabyle, des amis m’ont questionnée sur les coutumes kabyles, les rapports hommes femmes de l’époque, la place des enfants dans les familles, etc… De ce questionnement et des nombreuses conversations avec mes enfants toujours friands de mes souvenirs d’enfance, j’ai eu envie d’écrire une sorte de nouvelle dont l’héroïne serait Tassadit, une kabyle. A travers son récit vous pourrez découvrir des éléments de la culture kabyle. Cette histoire n’a aucune valeur historique. Elle puise sa source dans des faits relatés par des proches et dans mon vécu."


Tassadit – Une enfance heureuse

Tassadit (qui signifie « la bienheureuse » en kabyle) habite un petit village nommé Akbou qui se trouve en petite kabylie à une heure environ de la grande ville côtière de Bejaïa (située à l’est d’Alger). Elle habite dans une maison avec une cour à ciel ouvert comme celle qui a été décrite dans le texte précédent (Une enfance Kabyle). Tassadit est l’aînée de 3 enfants. Elle a 5 ans, sa sœur 4 ans, et son frère, 3 ans.

Une famille élargie

Tassadit et toute sa famille habitent dans la maison de ses grands-parents paternels. C’était ainsi à l’époque, la mariée venait s’installer dans la maison de ses beaux-parents. Il était rare de trouver des jeunes mariés ayant leur maison sitôt le mariage passé. Il y avait ainsi 3 voire 4 générations sous le même toit. Tassadit, dans ses 3 premières années, a eu le plaisir de côtoyer son arrière grand-père. Elle n’en a que peu de souvenir mais ce sont de bons souvenirs. C’était son papy chasseur. Il était petit mais robuste et trapu. Il adorait la chasse et Tassadit se souvenait de ses retours de chasse. Il étalait fièrement ses captures (des cailles très souvent). Sa grand-mère les plumait soigneusement assise sur une natte posée au sol. Elle finissait d’enlever les plumes en passants rapidement les cailles au-dessus du feu. Tassadit adorait cette odeur. Aujourd’hui encore elle lui rappelle son arrière-grand père chasseur.

 L’école de la vie

Tassadit, comme tous les enfants du village, n’allait pas à l’école avant 7 ans. Aussi elle avait de belles années d’école de la vie !! Après son petit déjeuner (un morceau de galette et du lait frais) elle rejoignait ses copains et copines du même âge dans les ruelles du village.

Ils passaient leur matinée à jouer aux osselets, fabriquaient des ballons avec lesquels ils jouaient jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Ils utilisaient des brindilles pour dessiner sur la terre battue, suivaient en les observant les serpents près du torrent, jouaient à s’éclabousser avec de l’eau,et… Les rues de leur village n’étaient pas goudronnées. Les enfants et les adultes marchaient donc bien souvent pieds nus. Tassadit adorait particulièrement sentir la terre sous pieds. Ses tantes la taquinaient sur ce point et lui disait qu'elle était une vraie fille de la terre. Des années plus tard, quand Tassadit sera adulte, elle continuera de rester pieds nus chez elle… comme un clin d’œil à ses racines…

Tassadit rentrait ensuite déjeuner avec ses parents, grands-parents, frère et sœur. Bien souvent, un plat constitué de poivrons grillés, tomates grillés, cuisinés à l’huile d’olive et qu’on mangeait à l’aide de galette de blé dur. Nul besoin de fourchette !! La famille s’attablait autour d’une table basse et s’asseyait sur de petits tabourets façonnés sur mesure par son grand-père. Ainsi ils étaient au bon niveau pour être à l’aise.

Une dolce vita kabyle
Pendant que sa mère et sa grand-mère s’affairaient dans la cuisine. Tassadit rejoignait son grand-père  à l’ombre de l’olivier. Alors, la tête sur ses genoux, elle l’écoutait lui raconter des histoires d’antan qui commençaient toujours par « amachao » (il était une fois en kabyle). Elle s’endormait parfois sur la natte posée à même le sol à l’ombre de l’olivier protecteur. Tassadit gardera toujours en elle cette sensation d’apaisement à la vue des oliviers.

Le village devenait silencieux de 12 à 16 h. Il faisait trop chaud pour s’affairer donc petits et grands faisaient la sieste. Au réveil, pendant que les grands vaquaient à leurs occupations (qui de laver du linge à la main, qui d’aller chercher de l’eau au puits du village, de nettoyer la maison, etc), Tassadit allait retrouver ses amis. Elle jouait ainsi jusqu’au dîner. Parfois, son grand-père lui donnait une petite pièce qui lui permettait de s’acheter un bonbon à l’épicerie ou une glace à l’eau.

Les heures s’écoulaient ainsi en douceur pour Tassadit. Une enfance heureuse en somme faite de découvertes, d’amusement, et d’apprentissage à l’école de la vie. Pas de télévision, pas de jeux vidéos et nul besoin car les enfants étaient pleins de ressources et d’imagination avec ce qu’ils trouvaient dans la nature. Les enfants étaient en sécurité dans le village car tous les adultes veillaient sur eux. Ils ne risquaient donc rien et se savaient protégés.

Ainsi se sont déroulées les 7 premières années de Tassadit.


Dans le prochain épisode, nous découvrirons comment Tassadit basculera de cette petite enfance insouciante et candide à l’adolescence et aux prémices de sa future vie de femme dans une société kabyle à domination masculine….

ZE VENUS ZB, 7 septembre 2014 

samedi 6 septembre 2014

COUP DE GUEULE DE LA RENTREE DE ZE VENUS


Coup de gueule de la rentrée de Ze Venus

Ça faisait longtemps que Ze Venus n’avait pas poussé un coup de gueule…n’est ce pas ?
En écoutant les informations ce matin là, notre Venus nationale a eu les yeux écarquillés. On parlait d’un « livre vengeance » écrit par  l’ex compagne de l’homme qui représente la nation…
La première réflexion de Ze Venus est de se dire que finalement quelle que soit sa condition, son niveau d’instruction, l’homme et la femme peuvent réagir de façon vile après une rupture.
Ze Venus repense à un de ses amis qui lui expliquait la rupture avec celle qu’il croyait être « la femme de sa vie » (NDLR : quelle drôle d’expression tout de même.. Comme si l’on aimait qu’une seule personne dans sa vie…). Il disait n’avoir pas de mal à refaire confiance (NDLR : pour ZE Venus c’est l’inverse…la confiance se gagne en gouttes et se perd en litres…) mais qu’il « ferait payer à la suivante et qu’elle morflerait »…. Pas jolie cette pensée n'est ce pas ? N’est ce pas très lâche que de se venger sur une autre personne des méfaits et de la douleur occasionnés par une autre ??
Se venger tout court… A quoi bon ? On essaie d’atteindre l’autre, on y met de l’énergie et au final quand on voit que l’autre souffre de cette vengeance, on est toujours aussi mal en point…
Ze Venus se souvient d’un très bon film « Mange, prie, aime » (NDLR : elle n’a pas retenu le nom du réalisateur comme d’habitude…). Les protagonistes se séparent et l’homme en veut terriblement à sa compagne de le quitter. Elle lui dit dans une ultime supplique « quand tu penseras à moi, plutôt que de me haïr, concentre toi, envoie moi des ondes positives et de l’amour, puis oublie moi et passe à autre chose » (NDLR : bon ce n’est pas tout à fait la réplique mais le sens y est !!).
C’est également l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Plutôt que de se focaliser sur ce qui ne sera pas, ne vaut-il pas mieux regarder ce qui a eu lieu et s’en réjouir. Il ne faut pas oublier que vivre une histoire sentimentale avec quelqu’un ne veut pas dire que l’on s’appartient. L’amour est partage et non possession…

Alors pour les personnes concernées par une séparation, n’écrivez pas un brûlot destiné à faire mal à l’autre, ne cherchez pas vengeance, ne vous en prenez pas à la suivante ou au suivant qui n’est pas responsable de votre souffrance… mais recentrez vous, envoyez des ondes positives, de l'amour à l’autre en espérant qu’il ou qu’elle soit heureux (se), souriez et passez à autre chose !!



ZE VENUS ZB, 6 septembre 2014

vendredi 5 septembre 2014

LES POEMES DE ZE VENUS - LA CONSOLATRICE


La consolatrice

De sécher leurs larmes elle n’a cessé
Jour après jour, de l’automne à l’été
Son épaule elle a offert sans avarice
Ecoutant les lamentations sans malice

A mesure que les saisons s’égrènent
La consolatrice épuise ses ressources
Essoufflée par cette trop longue course
Où ces autres, de promesses, l’emmènent

Elle aimerait faire une pause salutaire
Déposer ses lourds fardeaux par terre
Mais d’épaules elle ne trouve à son tour
Et dans ses yeux les larmes se font jour

La consolatrice pour eux ne peut faillir
Elle est leur sourire les jours de pluie
Leur punching-ball les temps d’orage
Et dans l’épreuve leur dose de courage

La consolatrice affiche un air toujours rieur
Acceptant de n’avoir point de consolateur
Savourant les bienfaits ça et là parsemés
Pensant que telle est sa route et sa destinée

ZE VENUS ZB, 5 septembre  2014