mardi 26 mars 2013

LES POEMES DE ZE VENUS / LA DOUCE-LOUREUSE


 
La « douce-loureuse »
 

Des années à lui tourner le dos

A l’éviter avec force et à tout prix

Croyant là m’épargner un imbroglio

Jusqu’au jour où je fus à sa merci…

 

A mesure qu’on avance dans cette courte vie

Des petits riens ou des événements importants

Lui donnent un sens et nous éloignent de la survie,

Aident à regarder l’essentiel pour être bien-portants.

 

Pour aimer les autres il faudrait d’abord s’aimer soi

Mais comment y arriver lorsqu’on se fuit sans cesse ?

Lorsqu’on a cumulé tant de colère à son endroit

Et que le silence est couvert par une trompeuse liesse ?

 

Le mot « solitude » tinte alors à l’oreille avec douleur

Difficile de se retrouver dans ce face à face tant redouté

On a mis tant de mal à se noyer dans tous ces leurres…

Pourtant on sent que pour avancer il faut se replier.

 

Cette étape crée une sorte d’isolement alors nécessaire

Certains croient que vous déprimez dans votre repaire,

D’autres se sentent rejetés et laissent place à la colère,

Agissant comme des enfants délaissés par leur mère.

 

Puis l’apaisement recherché arrive comme une victoire

On savoure les silences, ceux des autres et les siens

La bienveillance et l’indulgence nous enveloppent enfin

Et on déterre toutes les blessures du passé avec espoir

 

Ce face à face douloureux laisse place à une douceur

La solitude alors évitée devient un besoin, une nécessité

On pose un regard différend sur soi et sur les gens autour

La sérénité retrouvée guide tous nos actes et nos pensées

 

La douloureuse solitude est devenue la douce solitude

Celle dont on apprécie le dégradé de couleurs…

Celle que l’on choisie et qui n’est plus servitude

Et que l’on nomme désormais la « douce-loureuse »

 ZE VENUS ZB, le 25 mars 2013