mercredi 25 juin 2014

LE MOT DE ZE VENUS - Pause estivale


Pause Estivale


ZE VENUS s'offre une pause estivale. Le temps d'engranger d'autres souvenirs, de s'enrichir d'autres rencontres, d'humer d'autres parfums, de fredonner mille mélodies, de respirer un autre air, de se parer d'un joli hâle, de faire le plein d'oxygène, de remplir le grenier de textes et poèmes....que je vous livrerai dès mon retour !!

Profitez bien de ce temps de vacances pour prendre soin de vous. N'oubliez pas : les choses ne sont que par ce que l'on veut qu'elles soient.... Carpe diem

Bonnes vacances. A bientôt !!



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"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront" René Char

ZE VENUS ZB, 25 juin 2014


mardi 10 juin 2014

LA FELOUQUE OUBLIEE - Episode 8 et Fin


La felouque oubliée – Episode 8 et Fin

A sa demande, Amel a déposé Tassadit à quelques mètres de la maison de Dihem.
Tassadit avançait à petits pas. Elle découvrit la construction originale qui était le repère de son grand amour. La maison avait une forme ronde et des excroissances partaient de part et d’autre telles des tentacules. Le poulpe bien sur, se dit Tassadit avec un grand sourire.
La terrasse, en terre battue, était bordée de cactus. Près de l’entrée un magnifique olivier. En arrivant près de la porte, Tassadit aperçu une branche d’olivier sur laquelle était gravée « La Mediza ». Elle allait frapper quant la porte s’ouvrit.

Dihem. Légèrement plus vouté, il avait gardé sa prestance. Son visage avait les traces de son vécu avec le teint hâlé. Il avait un chapeau de paille à la main qu’il laissa tomber à la vue de Tassadit.
-         Est-ce possible ? Ma caméléonne… dit il la voix tremblante
-         Oui Dihem, c’est bien moi. Tout ce chemin parcouru ces dernières années m’a conduit à toi. Tu vois j’ai tenu ma promesse.
-         Il n’y a rien à ajouter… dit Dihem

Il prit Tassadit dans les bras et l’embrassa tendrement. Leurs âmes et leurs corps communièrent comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Nul besoin d'y ajouter des mots. Ainsi se retrouvent les êtres dont l’amour ne peut s’éteindre mais prend différentes couleurs au gré des saisons, des humeurs, et des années. La palette de l’amour est alors infinie.

Epilogue

Sarah écoutait sa maman, Inès, finir l’histoire de son arrière grand-mère Granny.
-         Et ensuite maman, que s’est il passé ?
-         Ton arrière grand-mère et Dihem ont vécu de très belles années ensemble. Ils ont fait beaucoup pour cette île un peu délaissée par la capitale. Ils ont crée une fondation pour aider les enfants déshérités ; ils ont aidé les plus jeunes à créer leurs emplois pour éviter une désertification de l’archipel. Des opérations de protection de l’environnement ont vu le jour grâce à eux. Leur fondation continue d’exister et s’appelle « Le poulpe et la caméléonne »
-         Ah oui cela me rappelle les photos de ce bâtiment où tu posais fièrement en photo.
-         C’est bien cela Sarah. J’ai eu le bonheur de les côtoyer durant plusieurs étés. Ils m’ont tant donné. Leur vie est un exemple Sarah. Une vie en accord avec ce qu’ils étaient vraiment, au plus profond de leur être. Un amour dont les fondations étaient le respect de l’autre dans toutes ses dimensions. Ils se sont aidés à grandir leur âme.

Inès ferma les livrets blancs remis il y a de ça bien longtemps par sa Granny adorée. Elle avait ajouté un livret bleu dans lequel était relatée la suite de l’histoire de Dihem et Tassadit sur l’archipel des îles de Kerkennah. Des photos prises par Dihem étaient glissées entre les pages. Elle regarda sa fille avec tendresse et lui remit les livres. Elle lui offrit également un coffre à bijoux en bois d'olivier sculpté. A l'intérieur, Sarah découvrit un pendentif en forme de felouque sur laquelle était gravé "nhibbik".



NDLR : «  Ainsi s’achève l’histoire de La Felouque oubliée avec Tassadit et Dihem. J’espère qu’elle vous aura apporté le plaisir de la lire et peut être pour certains de découvrir l’archipel des îles de Kerkennah. Car oui ces îles existent bel et bien. Vous pouvez d’ailleurs poursuivre leur découverte en visitant cet excellent site : www.kerkenniens.com
Vous pourrez y trouver des informations touristiques, des recettes, de magnifiques photos de paysages et,  pourquoi pas, y programmer vos futures vacances !! »


ZE VENUS ZB, 10 juin 2014

dimanche 1 juin 2014

LES Z'AVENTURES DE ZE VENUS - LA FELOUQUE OUBLIEE - Episode 7


La felouque oubliée – Episode 7

 
Un an déjà. Cela faisait un an qu’Eric avait quitté ce monde. Granny avait traversé cette épreuve avec le courage qui la caractérise. Epaulée par sa famille et ses amis, Granny avait su trouver le chemin de l’apaisement. Elle regardait maintenant vers demain. Contre toute attente et alors qu’elle se croyait condamnée les médecins lui avaient annoncée un recul de la maladie. C’était assez exceptionnel mais les nombreux examens complémentaires l’avaient confirmé.

Alors qu’elle mettait de l’ordre dans le grenier, Granny retomba sur le coffre à bijoux contenant la felouque miniature offerte par Dihem. Elle le considéra comme un signe du destin. Le lendemain Granny préparait une petite valise et prit un vol pour Tunis. Elle envoya un mail à Inès : « Mon Inès chérie ; je pars à Kerkennah. Je ne sais pas si je retrouverai Dihem après toutes ces années mais je veux me donner la possibilité d’essayer. Je sais que tu en comprends l’importance. Sois gentille et passe de temps en temps arroser les plantes ; prends soin de mes cactus tu sais que j’y tiens. Tu sauras trouver les mots pour rassurer le reste de la famille. Inès : je suis heureuse de ce choix. Je t’embrasse. Granny ».

Retour vers Kerkennah, patrie de mon amour

Tassadit était sur le bac partant de Sfax à Sidi youssef à Kerkennah. L’étendue de la mer était comme un miroir qui reflétait la beauté de la vie. A 68 ans, Tassadit était encore une belle femme et le cheminement de ces dernières années lui donnaient un éclat particulier. Au-delà de ses traits, sa beauté intérieure irradiait et attirait l’attention. Tassadit se demandait bien sur si elle retrouverait Dihem après ces longues années de séparation. Elle se devait d’essayer. Elle lui avait promis qu’elle reviendrait à Kerkennah.

Au débarquement, une foule grouillait sur le port. Des banderoles annonçaient l’événement : le Festival de la sirène. Dihem lui en avait parlé, se souvint elle. La musique folklorique était à l’honneur et diverses animations, expositions photographiques, ateliers poétiques et d’écritures se tenaient en divers lieux de l’île.

Le mystère des chemins du cœur

D’instinct Tassadit se dirigea vers une exposition photographique à proximité du port sous une halle. Plusieurs photos de felouques se succédaient, puis une série de portraits de Kerkenniens et à l’opposé une dizaine de couchers de soleil. Tous ces clichés étaient splendides et avaient, pour Tassadit, quelque chose de familier.
Elle s’approcha de plus près d’un des cadres et elle lut : Dihem.

Voyant son trouble, une kerkennienne portant autour du cou un badge du festival, s’adressa à elle :
-         Ces photos vous plaisent ?
-         Oui… elles sont magnifiques. L’auteur est bien Dihem ?
-         C’est exact. Il s’agit de mon cousin. Il a du talent n’est ce pas ? Dihem prend des photos depuis ses plus jeunes années mais il avait toujours refusé de les exposer. Croyez-le ou non c’est la première fois que le public les voit. Vous avez l’air ému madame. Connaissez-vous Dihem ?
-         On peut le dire… Je l’ai connu il y a bien longtemps. Habite t il loin d’ici madame ; je souhaiterais le revoir ?
-         Appelez-moi Amel. Les amis de mon cousin sont les miens. A voir votre valise vous venez d’arriver. Avez-vous une réservation dans un hôtel ?
-         J’ai réservé une chambre au Dar Kerkennah
-         Très bon choix. Je termine mon service dans quelques minutes. Une de mes cousines va prendre le relai. Je me propose de vous y emmener si vous pouvez attendre un peu. Il a construit une maison originale vous le verrez dans le village de Ouled Bou ali. Dihem est…comment dire… un être à part…
-         C’est très gentil à vous. Dans ce cas, je vais continuer de profiter des photos de Dihem en vous attendant.

Tassadit était émue par tant d’hospitalité. A regarder les clichés de Dihem, elle pouvait se rendre compte du chemin qu’il avait parcouru. Elle sentait sa présence dans ces photos. Elle regardait ces couchers de soleil à travers les yeux de Dihem.. Elle se retenait de les toucher. Dihem habitait donc toujours à Kerkennah.

Comment réagirait-il à ces retrouvailles ? Se souviendrait-il d’elle ? Tant d’années s’étaient écoulées sur le long fleuve de la vie…

 
La suite de La Felouque oubliée dans le prochain épisode

ZE VENUS ZB, 1er juin 2014