La felouque
oubliée – Episode 8 et Fin
A
sa demande, Amel a déposé Tassadit à quelques mètres de la maison de Dihem.
Tassadit
avançait à petits pas. Elle découvrit la construction originale qui était le
repère de son grand amour. La maison avait une forme ronde et des excroissances
partaient de part et d’autre telles des tentacules. Le poulpe bien sur, se dit
Tassadit avec un grand sourire.
La
terrasse, en terre battue, était bordée de cactus. Près de l’entrée un
magnifique olivier. En arrivant près de la porte, Tassadit aperçu une branche d’olivier
sur laquelle était gravée « La Mediza ». Elle allait frapper quant la
porte s’ouvrit.
Dihem.
Légèrement plus vouté, il avait gardé sa prestance. Son visage avait les traces
de son vécu avec le teint hâlé. Il avait un chapeau de paille à la main qu’il
laissa tomber à la vue de Tassadit.
-
Est-ce
possible ? Ma caméléonne… dit il la voix tremblante
-
Oui
Dihem, c’est bien moi. Tout ce chemin parcouru ces dernières années m’a conduit
à toi. Tu vois j’ai tenu ma promesse.
-
Il
n’y a rien à ajouter… dit Dihem
Il
prit Tassadit dans les bras et l’embrassa tendrement. Leurs âmes et leurs corps
communièrent comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Nul besoin d'y ajouter des mots. Ainsi se retrouvent les
êtres dont l’amour ne peut s’éteindre mais prend différentes couleurs au gré
des saisons, des humeurs, et des années. La palette de l’amour est alors
infinie.
Epilogue
Sarah
écoutait sa maman, Inès, finir l’histoire de son arrière grand-mère Granny.
-
Et
ensuite maman, que s’est il passé ?
-
Ton
arrière grand-mère et Dihem ont vécu de très belles années ensemble. Ils ont
fait beaucoup pour cette île un peu délaissée par la capitale. Ils ont crée une
fondation pour aider les enfants déshérités ; ils ont aidé les plus jeunes
à créer leurs emplois pour éviter une désertification de l’archipel. Des
opérations de protection de l’environnement ont vu le jour grâce à eux. Leur
fondation continue d’exister et s’appelle « Le
poulpe et la caméléonne »…
-
Ah
oui cela me rappelle les photos de ce bâtiment où tu posais fièrement en photo.
-
C’est
bien cela Sarah. J’ai eu le bonheur de les côtoyer durant plusieurs étés. Ils m’ont
tant donné. Leur vie est un exemple Sarah. Une vie en accord avec ce qu’ils étaient
vraiment, au plus profond de leur être. Un amour dont les fondations étaient le
respect de l’autre dans toutes ses dimensions. Ils se sont aidés à grandir leur
âme.
Inès
ferma les livrets blancs remis il y a de ça bien longtemps par sa Granny adorée.
Elle avait ajouté un livret bleu dans lequel était relatée la suite de l’histoire
de Dihem et Tassadit sur l’archipel des îles de Kerkennah. Des photos prises
par Dihem étaient glissées entre les pages. Elle regarda sa fille avec tendresse
et lui remit les livres. Elle lui offrit également un coffre à bijoux en bois d'olivier sculpté. A l'intérieur, Sarah découvrit un pendentif en forme de felouque sur laquelle était gravé "nhibbik".
NDLR : « Ainsi s’achève l’histoire de
La Felouque oubliée avec Tassadit et Dihem. J’espère qu’elle vous aura apporté le plaisir de la lire et
peut être pour certains de découvrir l’archipel des îles de Kerkennah. Car oui ces
îles existent bel et bien. Vous pouvez d’ailleurs poursuivre leur découverte en
visitant cet excellent site : www.kerkenniens.com
Vous pourrez y trouver des informations touristiques,
des recettes, de magnifiques photos de paysages et, pourquoi pas, y programmer vos futures vacances !! »
ZE VENUS ZB, 10 juin 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à laisser vos commentaires !!