vendredi 28 juin 2013

LES MOTS DE ZE VENUS - Pause d'été...

La pause estivale....


L'heure des vacances arrive à grands pas. L'année scolaire s'achève avec pour ceux qui ont la joie et le bonheur d'avoir des enfants, les kermesses et les spectacles de fin d'année. Ces moments sont pour nous parents des moments magiques. Sous nos yeux nos enfants évoluent dans un spectacle avec leurs camarades. On réalise alors combien ils ont grandi... C'est de l'émotion à l'état pur et comme moi vous avez sans doute versé votre petite larme (NDLR : bon allez d'accord des larmes de crocodiles pour moi!!!). Cette dernière ligne droite est également éreintante. Les enfants et les parents sont fatigués de l'année scolaire écoulée et la perspective des vacances les rendent impatients.... Tout comme vous sans doute !!

Où allons nous ?....


Pour les chanceux comme moi qui ont la possibilité de partir en vacances en famille, on peaufine le séjour avec ses enfants. C'est un projet de famille qui unit tout le monde. On parle de ces moments à venir comme de cadeaux que l'on ouvrira chaque jour... Des instants de partage où les parents seront (enfin !!) plus disponibles pour leurs enfants car ils n'auront plus la contrainte du quotidien. Les enfants seront aussi plus détendus car leurs journées ne seront consacrées qu'aux jeux et aux échanges avec leurs copains et leurs parents.

Un temps pour rien ?

Ne rien faire est important aussi bien pour les parents que pour les enfants. Ne passez pas vos vacances à courir l'œil rivé sur votre montre. Arrêtez vous sur la route pour découvrir les paysages si vous visitez une région.... Sortez de votre voiture... Humez les parfums ambiants.... Foulez la terre de vos pieds nus (NDLR : la sensation est différente suivant les lieux...croyez moi sur parole j'ai testé !!).
Profitez de vos enfants. Prenez le temps de les écouter, regardez les courir, entendez leurs rires, parlez avec eux.... Partagez avec les autres sans oublier de vous accorder du temps, seul face à soi-même... C'est le moment de vous retrouver aussi....

Je vous souhaite de bonnes vacances. Que votre route des vacances soit illuminée par le soleil et jalonnée de sérénité....

ZE VENUS vous retrouvera à la rentrée pour de nouvelles aventures et notamment les épisodes de Tassadit, notre héroïne kabyle.

ZE VENUS, 28 juin 2013

dimanche 16 juin 2013

LES POEMES DE ZE VENUS - MON VIEUX


Mon vieux

Jeune et plein d’espoir tu as quitté ton village
Le regard rivé sur l’autre bord de la méditerranée
Cette traversée qui t’emmenait loin du rivage
T’éloignait mille après mille des êtres aimés

Jour après jour tu as construit un nid à tes enfants
Sur cette nouvelle terre tu voulais les voir grandir
Leur offrir le meilleur et rêver d’un avenir brillant
Afin que de leur réussite tu puisses t’enorgueillir

Tu as connu des années de vaches maigres
Sans jamais perdre une once de ton optimisme
La foi sans doute t’aura gardé droit et intègre
Et empêché de sombrer dans le manichéisme

Ta joie de vivre sans borne tu nous as transmis
Le respect et l’amour des autres avec altruisme
Tu es un modèle de bonté et de patience infinie
Et de tes actions tu ne cherches pas d’héroïsme

Tu nous as appris la joie du partage en toute chose
Avec simplicité, patience et une humilité à forte dose
Ta passion des lettres, de l’écriture est un bel héritage
Un cadeau que je cultive pour rester dans ton sillage

Un jour je transmettrai à mon tour ce patrimoine
A tes petits enfants Iliès, Thomas et Yoann…
Il ne se chiffre pas et pourtant nous sommes riches
De tous ces trésors accumulés sans aucune triche

Pour tout cela et en ce jour de la fête des pères, je te dis merci….

ZE VENUS ZB, 16 juin 2013

lundi 10 juin 2013

LES AVENTURES DE ZE VENUS - TASSADIT épisode 1 - Une enfance heureuse


Après le texte autobiographique sur mon enfance kabyle, des amis m’ont questionnée sur les coutumes kabyles, les rapports hommes femmes de l’époque, la place des enfants dans les familles, etc… De ce questionnement et des nombreuses conversations avec mes enfants toujours friands de mes souvenirs d’enfance, j’ai eu envie d’écrire une sorte de nouvelle dont l’héroïne serait Tassadit, une kabyle. A travers son récit vous pourrez découvrir des éléments de la culture kabyle. Cette histoire n’a aucune valeur historique. Elle puise sa source dans des faits relatés par des proches et dans mon vécu….
Un mot sur la chanson qui habille ce texte « Le petit village », écrite par le chanteur Idir et chantée par les enfants de la chorale Tidukkla en 1988. J’ai bercé mes fils aînés avec cette chanson lorsqu’ils étaient tout petits… cette chanson symbolise leur enfance…..

 
Tassadit – Une enfance heureuse

Tassadit (qui signifie « la bienheureuse » en kabyle) habite un petit village nommé Akbou qui se trouve en petite kabylie à une heure environ de la grande ville côtière de Bejaïa (située à l’est d’Alger). Elle habite dans une maison avec une cour à ciel ouvert comme celle qui a été décrite dans le texte précédent (Une enfance Kabyle). Tassadit est l’aînée de 3 enfants. Elle a 5 ans, sa sœur 4 ans, et son frère, 3 ans.

Une famille élargie

Tassadit et toute sa famille habitent dans la maison de ses grands-parents paternels. C’était ainsi à l’époque, la mariée venait s’installer dans la maison de ses beaux-parents. Il était rare de trouver des jeunes mariés ayant leur maison sitôt le mariage passé. Il y avait ainsi 3 voire 4 générations sous le même toit. Tassadit, dans ses 3 premières années, a eu le plaisir de côtoyer son arrière grand-père. Elle n’en a que peu de souvenir mais ce sont de bons souvenirs. C’était son papy chasseur. Il était petit mais robuste et trapu. Il adorait la chasse et Tassadit se souvenait de ses retours de chasse. Il étalait fièrement ses captures (des cailles très souvent). Sa grand-mère les plumait soigneusement assise sur une natte posée au sol. Elle finissait d’enlever les poils en passants rapidement les cailles au-dessus du feu. Tassadit adorait cette odeur. Aujourd’hui encore elle lui rappelle son arrière-grand père chasseur.

 L’école de la vie

Tassadit, comme tous les enfants du village, n’allait pas à l’école avant 7 ans. Aussi elle avait de belles années d’école de la vie !! Après son petit déjeuner (un morceau de galette et du lait frais) elle rejoignait ses copains et copines du même âge dans les ruelles du village.

Ils passaient leur matinée à jouer aux osselets, fabriquaient des ballons avec lesquels ils jouaient jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Ils utilisaient des brindilles pour dessiner sur la terre battue, suivaient en les observant les serpents près du torrent, jouaient à s’éclabousser avec de l’eau,et… Les rues de leur village n’étaient pas goudronnées. Les enfants et les adultes marchaient donc bien souvent pieds nus. Tassadit adorait particulièrement sentir la terre sous pieds. Ses tantes la taquinaient sur ce point et lui disait qu'elle était une vraie fille de la terre. Des années plus tard, quand Tassadit sera adulte, elle continuera de rester pieds nus chez elle… comme un clin d’œil à ses racines…

Tassadit rentrait ensuite déjeuner avec ses parents, grands-parents, frère et sœur. Bien souvent, un plat constitué de poivrons grillés, tomates grillés, cuisinés à l’huile d’olive et qu’on mangeait à l’aide de galette de blé dur. Nul besoin de fourchette !! La famille s’attablait autour d’une table basse et s’asseyait sur de petits tabourets façonnés sur mesure par son grand-père. Ainsi ils étaient au bon niveau pour être à l’aise.

Une dolce vita kabyle
 
Pendant que sa mère et sa grand-mère s’affairaient dans la cuisine. Tassadit rejoignait son grand-père  à l’ombre de l’olivier. Alors, la tête sur ses genoux, elle l’écoutait lui raconter des histoires d’antan qui commençaient toujours par « amachao » (il était une fois en kabyle). Elle s’endormait parfois sur la natte posée à même le sol à l’ombre de l’olivier protecteur. Tassadit gardera toujours en elle cette sensation d’apaisement à la vue des oliviers.

Le village devenait silencieux de 12 à 16 h. Il faisait trop chaud pour s’affairer donc petits et grands faisaient la sieste. Au réveil, pendant que les grands vaquaient à leurs occupations (qui de laver du linge à la main, qui d’aller chercher de l’eau au puits du village, de nettoyer la maison, etc), Tassadit allait retrouver ses amis. Elle jouait ainsi jusqu’au dîner. Parfois, son grand-père lui donnait une petite pièce qui lui permettait de s’acheter un bonbon à l’épicerie ou une glace à l’eau.

Les heures s’écoulaient ainsi en douceur pour Tassadit. Une enfance heureuse en somme faite de découvertes, d’amusement, et d’apprentissage à l’école de la vie. Pas de télévision, pas de jeux vidéos et nul besoin car les enfants étaient pleins de ressources et d’imagination avec ce qu’ils trouvaient dans la nature. Les enfants étaient en sécurité dans le village car tous les adultes veillaient sur eux. Ils ne risquaient donc rien et se savaient protégés.

Ainsi se sont déroulées les 7 premières années de Tassadit.


Dans le prochain épisode, nous découvrirons comment Tassadit basculera de cette petite enfance insouciante et candide à l’adolescence et aux prémices de sa future vie de femme dans une société kabyle à domination masculine….

 
ZE VENUS ZB, 10 juin 2013

dimanche 9 juin 2013

LES POEMES DE ZE VENUS - L'OEIL ET LA PLUME


L’œil et la plume

L’œil est aiguisé et voit au-delà du visible
La plume cisèle chaque ligne pour être lisible
L’un et l’une subliment et magnifient tout alentour
Ils redonneraient une âme même aux vautours !  

L’œil pose un regard libre, rebelle et fier
Un focus çà et là, le temps d’un instant
Magie du moment, des rencontres éphémères
Sans que l’œil oublie ce qui lui est important 
 
La plume joue du double sens à l’infini
Ses rimes envoûtent les autres avec passion
Ils boivent chacun de ses mots jusqu’à la lie

Et se laissent emporter dans ce déluge d’émotions 

L’œil et la plume sont liés l’un à l’une
Ce qui les sépare est aussi ce qui les unit
Un lien qui s’élève au dessus des dunes
L’œil et la plume, l’une et l’un, à jamais réunis…. 

ZE VENUS ZB, 22 mai 2013

samedi 8 juin 2013

LES POEMES DE ZE VENUS - COMME UN AIR DE DOUCEUR


Un air de douceur
 

Les rayons du soleil réchauffent ma peau

Mon regard se pose sur l’étendue d’eau

La brise fait voltiger mes cheveux bouclés

Un sourire pare mon visage joliment hâlé

 

La vie se déroule et les jours s’effeuillent

Le moment arrive tant espéré et tant attendu

De se retrouver et profiter d'un temps de recueil

Afin que de ses peines on retire enfin son dû

 

Merveilles des merveilles, les rires d’enfants

Sonnent comme une jolie et douce mélodie

Sur l’air du plaisir de se retrouver en famille

Se regarder, s’écouter comme dans le temps

 

Il y a comme un air de douceur

Le soleil illumine notre candeur 

Le bleu du ciel nous invite au voyage

Il est grand temps de quitter le rivage

 

ZE VENUS ZB, 8 juin 2013